Quelques jours après que je sois tombé malade, ça a commencé. Des sons, comme des murmures. Des bruits furtifs, la nuit, qui venaient de la cour. Le virus m’empêchait de dormir : j’étais malade et confiné, insomniaque malgré une immense fatigue. J’ai d’abord cru à des souris, des rats, des petits oiseaux ou de gros insectes. Jusqu’à cette première nuit où je les ai aperçus : bleus, minuscules, étranges, et fascinants. Petit à petit, je me suis attaché à eux : je les retrouvais, chaque soir, dès la nuit tombée. J’aimais les voir s’activer, je cherchais à deviner leurs occupations. Souvent, j’avais l’impression qu’ils jouaient. Leur babillage était très musical, il me plaisait. Et m'attirait. Mais j'ai gardé mes distances. Quelque-chose en eux m’inquiétait. Persistait une sensation de malaise, peut-être liée à mon état de santé, à la fièvre ou aux vertiges. Ils n’ont jamais été agressifs pourtant, ou menaçants. Mais jamais nous n’avons communiqué. J’en ai recensé dix-neuf. Je les ai appelés les Covids. Ils ont disparu le jour même où je me suis senti guéri.
PANGOLIN
ZOONOSE
PATIENT ZÉRO
CLUSTER
DISTANCIATION SOCIALE
GESTES BARRIÈRES
FFP2
CONSEIL SCIENTIFIQUE
"EN GUERRE!"
CONFINEMENT
ATTESTATION DÉROGATOIRE DE DÉPLACEMENT
CONTINUITÉ PÉDAGOGIQUE
QUATORZAINE
ÉCRASER LA COURBE
DÉCONFINEMENT
TESTS PCR
TRAÇAGE
COUVRE-FEU
LES SOIGNANTS
MERCI à mon fils pour le prêt de sa pâte à modeler (il n’a pas eu le choix) à ceux qui nous ont aidés, ou soutenus, quand le virus nous a touchés à tous ceux qui prennent des risques pendant cette pandémie, pour soigner, nourrir, nettoyer…